« Emile AUBE : Une rue de Capbreton porte son nom »
À Capbreton, à quelque deux cents pas du pont Lajus, dans l'avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny, autrefois appelée route de l'Hospice parce qu'elle menait au Préventorium, débouche la rue Émile Aubé. A l'angle de ces deux rues, la maison qui porte le numéro 20 fut longtemps habitée par deux frères, Émile Aubé ingénieur et Paul Aubé artiste statuaire.
Ils étaient issus d'une famille aisée. Leur père, Jean-Baptiste-Isidor Aubé était maire de Herserange-Longlaville, canton de Longwy.
Grand industriel, maître de forges, il dirigeait la Société des Mines, Forges et Hauts Fourneaux d'Herserange et Moulaine, dans la Moselle, dite « Aubé-Tronchon ».
Pourtant, lorsque la concurrence des fers et minerais venus de Suède à meilleur marché, s'intensifie, Jean-Baptiste-Isidor Aubé se trouve ruiné (comme beaucoup de maîtres de forges à la même époque). En 1854 il doit céder ses biens, part à Verdun, puis à Paris au faubourg Montmartre.
D'un premier mariage avec Ursule Mayer il aura un fils, décédé jeune semble-t-il, et sera veuf en 1833.
Son remariage avec Marie-Olympe-Eulalie Ancelot, elle aussi de Longwy, fille de Louis-Xavier et de Marie-Joseph-François, lui donnera 3 enfants : Léontine-Laure-Adèle Aubé, née le 14.05.1836 à Longwy et deux garçons.
- Paul Aubé (1837-1916)
L'aîné des garçons, Jean-Paul, dit Paul, né à Longwy le 3 juillet 1837 sera un sculpteur célèbre.
Il raconte dans ses mémoires inédites sa vocation précoce lorsque, vers onze ans, ses parents le trouvent martelant et taillant à même la pierre le balcon familial ! On décide d'endiguer ses ardeurs de « destruction », et il est dirigé à 14 ans vers l'École de Dessin dite « la Petite École » de Jean-Hilaire Belloc. Cette « Petite École » prit plus tard le nom d'École des Arts Décoratifs, et le professeur de modelage de l'époque n'était autre que Jean-Baptiste Carpeaux.
Paul Aubé s'y retrouve sur le même banc que le sculpteur Jules Dalou et le peintre Fantin-Latour. Tous trois entrent ensuite à l'École des Beaux-Arts dont le directeur est Léon Bonnat, de Bayonne. Ils y retrouvent Jean-Baptiste Carpeaux qui enseigne avec Alexandre Falguière (plus tard maître et grand ami du sculpteur d'Astanières), Horace Vernet, David d'Angers, le peintre Duret, journaliste critique d'art et Dantan l'Aîné. Le professeur d'histoire de l'art n'est autre que Viollet-le-Duc. Dans cette pépinière de talents, Aubé tiendra une place incontestée.
Son premier succès se situe en 1861 avec une commande du buste de Prosper Mérimée par le Ministère de l'Instruction publique, des Cultes et des Beaux-Arts, pourl'Institut. Ce buste fut réalisé en marbre dans l'atelier de son ami Cagnotte, ancien prix de Rome. Pour peaufiner son art il se rendra ensuite en Italie en 1866 en vue d'étudier la sculpture décorative avec Carpeaux et Falguière.
À leur retour, la proclamation de la Troisième République a généré un mouvement de commandes officielles dédiées au nouveau régime.
L'administration des Beaux-Arts lui commande un buste destiné à la bibliothèque de l'Académie Française. Il réalise un « Monument à Gambetta » d'une hauteur de 27 mètres, pour la place du Carrousel. ?uvre majeure dont la maquette est encore au musée d'Orsay et qui lui vaut la Légion d'honneur. Pour le Louvre il sculpta aussi des statues dédiées aux gloires de la France, placées à chaque coin de la Cour Napoléon.
Lorsque Aubé expose à Paris un groupe en plâtre, « La Sirène », au Salon de 1874, il obtient une médaille de 2ème classe. L'année suivante, l'État passe commande de ce groupe, en bronze cette fois, pour décorer la promenade du Peyrou à Montpellier.
En 1876, la statue de « Pygmalion » rapporte à son auteur une médaille. Présentée de nouveau à l'Exposition Universelle de 1878, elle reçoit une autre médaille. En même temps, « La Sirène » et le buste du « Comte Siméon » sont achetés pour la bibliothèque du Conseil d'État.
À l'Exposition Universelle de 1889, il obtient une médaille d'or, un grand prix à celle de 1900.
Aubé deviendra professeur de sculpture à l'École Normale des Beaux-Arts en 1883, puis directeur de « l'École Municipale Bernard Palissy » dès 1896.
Une étude de J.-M. Deliste nous cite de nombreuses oeuvres d'Aubé dont :
1888, au Louvre, dans le jardin de l'Infante, un groupe de marbre : « Le peintre François Boucher ». La maquette en plâtre se trouve à Longwy.
1891, une statue du Lieutenant de vaisseau « Borda » est érigée pour la ville de Dax,
1892, à Meaux, une statue du « Général Raoult »,
Bailly au serment du jeu de Paume, par Paul Aubé.
Projet statue de Borda pour la ville de Dax et sa réalisation en bronze :
1892, à Royan, à l'entrée du boulevard Lessore et du quai du Port : « Eugène Pelletan »,
1893, aux Gobelins, une statue de « Colbert »,
1894, à Saint-Quentin, « le Commandant Framond »,
1894, à Bruville (Meurthe-et-Moselle), un monument élevépar la Société du «Souvenir français » à la mémoire des Soldats tués à la bataille de Mars-lès-Tours, le 16 août 1870,
1910, Groupe de « Léda »,
Un « Dante » se trouve toujours au Collège de France,
« Shakespeare » et « le Général Joubert à Rivoli », une « Glorification de la Charité » pour le fronton de l'hôtel de la Charité, rue Pierre Charron à Paris ; il y aurait encore une ?uvre à l'Hôtel de Ville de Paris.
À Longwy, la maquette en plâtre d'un « Bailly au serment du Jeu de Paume ». La statue de bronze se trouva devant le Palais du Luxembourg jusqu'en 1940. Il n'en reste plus que la maquette en plâtre qui se trouve au musée de Longwy. Elle fut fondue par les Allemands, comme la plus grande partie des ?uvres en bronze, victimes de la récupération des métaux pendant l'Occupation.
Paul Aubé eut pour première épouse Marie Hansel, qui meurt jeune, en couches.
En 1866 il épouse Louise Guichard, pianiste, de Rouen, le couple aura trois enfants :
Hélène (née le 22.07.1867) servit de modèle à son père pour une statue de la Liberté qui se trouve au Musée de Longwy, Emile (1872), mort à 20 ans, Marcelle (1878) écrivit une biographie de son père.
Le couple Aubé était très intime de Gauguin.
Paul Aubé et son fils, par Paul Gauguin.
On peut voir au Musée du Petit-Palais à Paris une peinture à l'huile représentant Paul Aubé modelant une figurine et une autre de son fils Émile s'appliquant à ses devoirs. Elles furent réalisées par Paul Gauguin en 1882, année où, licencié de son emploi d'agent de change, il vient se réfugier chez les Aubé avec son fils. Gauguin reviendra souvent chez ses amis, au gré de sa fantaisie ou de ses déboires.
Rodin, Sauvage, Bartholomé font aussi partie des amis d'Aubé ainsi que Hiolle qui a fait de lui un médaillon en bronze 'ci-contre). Falguière, resté très proche, est parrain d'un des petits-fils de Paul Aubé, le fils d'Hélène. Il réalisa lui-aussi deux portraits de son ami.
(Rappelons que Falguières a été également le maître et l'ami intime du sculpteur Clément d'Astanières, à qui Capbreton doit tant d'oeuvres d'art.)
Paul Aubé a découvert Capbreton grâce à son frère Émile, et s'y est profondément attaché.
En 1913, en vue d'embellir sa ville d'adoption, Jean-Paul Aubé propose à la municipalité de lui offrir le buste en bronze d'une « Landaise à la cruche » destinée à « perpétuer une coutume charmante tendant de plus en plus à disparaître et (qui) devait constituer un très artistique motif de décoration du terre-plein situé à l'ouest du clocher ». Il demande seulement à la municipalité la prise en charge des frais nécessités par le coulage du bronze et le socle qui l'aurait supporté.
Mais ses interlocuteurs sont visiblement bien peu ouverts à l'art et à la beauté. En effet, non contente d'avoir abattu les platanes de la place de la Mairie, la municipalité a entrepris d'araser la plus ancienne bâtisse de Capbreton, témoignage d'un haut lieu historique, les vestiges d'une commanderie dite « des Templiers »? Cette même municipalité juge que l'objet mobilier "Pieta", groupe de bois conservé à l'abri du canot de sauvetage, ne paraît pas avoir un intérêt historique ou une valeur artistique suffisamment démontrés.
Ce sera pour l'artiste une forte déception de voir décliner son offre :
"Vu le peu d'élasticité actuelle du budget communal, vu l'urgence des travaux du port, le Conseil se trouve à regret dans la nécessité de refuser cette offre et charge M. le Maire de vouloir être l'interprète de ses bien sincères regrets et de vouloir le remercier vivement de ses généreuses bontés."
Cet artiste de renom, universellement apprécié, passionné par son art, mourra trois ans plus tard en 1916 à Capbreton, déçu par ses concitoyens.
Retenons le jugement qu'en fera en novembre 1979 Jacques Peiffer, conservateur du Musée de Longwy qui a consacré une exposition à ses ?uvres :
« Aubé, statuaire imprégné d'une vision sereine, réalise ses modèles avec une grande sensibilité de touche et modèle ses ?uvres autant par la lumière que par la matière. »
Landaise à la cruche : Marguerite Labèque, demoiselle de compagnie à qui Paul Aubé a fait découvrir Capbreton, lors de ses vacances.
- Émile Aubé (1838-1931)
Émile Aubé, son cadet d'un an, est lui aussi né à Longwy, le 7 octobre 1838.
Emile Aubé à 4 ans
Après de brillantes études à l'École Polytechnique, il entre à l'École des Ponts et Chaussées de Paris. Son condisciple Sadi Carnot, avec lequel il entretiendra toujours une riche amitié, devint ministre des Travaux Publics puis président de la République.
Affecté d'abord à Mont-de-Marsan, puis à Dax, Ajaccio, Bayonne et enfin à Nice, Aubé, technicien émérite, réalise beaucoup de travaux :
- À Dax, il parvient à protéger la Fontaine-Chaude, victime d'une forte inondation en 1879, par un système de canalisations de son invention. Cet exploit lui vaut, l'année suivante, le titre de chevalier de la Légion d'honneur et, pendant un temps, un quai de Dax s'appellera « quai Aubé ».
- À Nice, qui sera longtemps son pied-à-terre, il capte les sources dites « du Loup » pour l'adduction d'eau de la ville. Souvent choisi comme expert ou arbitre pour trancher entre l'État et certaines communes des litiges parfois centenaires, il sera appelé à présider une commission municipale après la dissolution du conseil municipal niçois.
- À Saubusse, chargé de la construction du pont à la demande de Mme Desjobert, généreuse fondatrice, il reçoit de la donatrice « deux cents mille francs de gratification qu'il refuse d'abord et n'acceptera que pour les consacrer à des ?uvres de bienfaisance ».
- À Biarritz, il dirige la construction de la passerelle de « La Vierge du rocher ».
- À Capbreton, où son souvenir est resté vivace grâce à la rue qui porte son nom, il vient d'abord pour mener à bien les travaux d'aménagements du port, de la jetée et de l'Estacade, ordonnés et financés par l'empereur Napoléon III et pour organiser le creusement du canal reliant l'étang de Hossegor à la mer. En 1886 il apporte une révision à une notice sur Capbreton rédigée par Daguenet, ingénieur des Ponts et Chaussées.
Document sous la dictée de M.Aubé, ingénieur : estacade et travaux du port
(Mairie de Capbreton)
On utilise pour la première fois des blocs artificiels fabriqués à la chaux de Teil (Usines Pavin de Lafargue dans l'Ardèche) mélangée à du sable ou du gravier de mer, comme on commence à le faire pour certains travaux hydrauliques du littoral des Landes. Une quarantaine d'années plus tard, lorsqu'on mène une enquête pour juger de la résistance du matériau, on ne trouvera sur ces blocs aucune trace d'altération ou de décomposition.
Les travaux capbretonnais vont durer quelques années et pour mener à bien son étude, Aubé s'entoure des avis locaux et ll travaille en grande sympathie avec Félix Dubéarnès, ingénieur.
Aubé, esprit inventif et curieux, a eu l'heureuse fortune de faire une découverte l'historique qui éclaire l'histoire de notre région. En 1876, en effet, il découvre à cent mètres du lac de Hossegor, vers le Nord-Est, au lieu dit Tchatchic et au fond d'un puits construit en moellons joints au ciment de mortier, deux amphores gallo-romaines. Aubé est membre fondateur de la Société de Borda à Dax, il en appelle donc à ses collègues. Ceux-ci concluent que l'existence du puits est à peu près contemporaine de celle des vases découverts et que notre région était effectivement habitée du temps des Romains.
En 1887, il va réaliser un emplacement de villas en front de mer dans un quartier dit « de la Plage » où l'on désire favoriser une implantation de pins. Ce projet d'aménager le bord de mer date des visites de l'empereur Napoléon III. Les lotissements prévus portaient le nom de « Hameau du Prince Impérial ». La route de la Plage avait été baptisée « Avenue Napoléon III » et elle était continuée par « l'Avenue de l'Impératrice ».
Emile Aubé est désireux de se procurer un terrain à Capbreton, proche du pont Lajus, si possible. C'est tout naturellement à Félix Dubéarnès qu'il fait part de ses projets afin que, sur place, celui-ci fasse les recherches pour découvrir un terrain ou une
Emile Aubé
petite maison, et cela donne lieu à de fréquents échanges épistolaires. Félix Dubéarnès fait toutes les recherches possibles : vignes perdues, enclos, concessions, dunes. Mais les Capbretonnais sont peu raisonnables, comme en témoigne un courrier de Félix Dubéarnès, parmi d'autres du même ton :
J'ai parlé à l'intéressé qui, comptant sans doute sur la construction du canal des Deux Mers ou la réalisation de projets chimériques, tient à conserver sa concession.
En la personne de son maire, Anatole de Saint-Martin, la municipalité passe de nouveau accord avec Émile Aubé, alors qu'il est en poste à Bayonne, pour réaliser le premier lotissement en front de mer. Ce quartier, dit « de la Plage », sera édifié sur des terrains cédés à la commune de Capbreton par les Domaines.
Félix Dubéarnès lui loue une maison, la « villa Hortense-Louis » (« la villa Maïna ») , qu'il vient d'acquérir de Despetits. Finalement, Émile Aubé l'achètera et l'agrandira légèrement.
Maison Aubé par Paul Aubé.
Son épouse, Joséphine Dorion, que tous ses amis appellent Josèphe, originaire de Longwy, modiste à Paris, vraie Mimi-Pinson gaie et pleine d'esprit, malheureusement touchée par la tuberculose, a beaucoup désiré se fixer à Capbreton car le climat lui convient. Elle n'a jamais eu d'enfant et ce fut la grande tristesse de sa vie. Très attachée à une jeune s?ur qu'elle adorait et qui est morte jeune, elle cherche à en évoquer le souvenir et Émile Aubé faisait tourner les tables avec son épouse. Leur famille a été nourrie dans cette ambiance et conserve encore des lettres écrites « sous dictée hypnotique ». Nous sommes à l'époque où Victor-Hugo et sa famille faisaient, eux aussi, appel aux tables tournantes pour entrer en contact avec Léopoldine, leur fille disparue à Villequier.
On ne peut passer sous silence la cheville ouvrière de la maison, Mathilde Laborde, épouse d'un marin au long cours, entrée à vingt ans au service des Aubé. Elle a régné en maîtresse femme sur les pots de confiture et les confits de canard, mais surtout elle a prodigué des soins dévoués à sa maîtresse, morte de consomption le 17 mars 1904. On s'amusait de ce que son marin-pêcheur de mari, précautionneux, ne manquait jamais, lorsqu'il partait pour deux ou trois mois, d'emmener dans ses bagages la robe des dimanches de son épouse, afin d'éviter toute tentation inutile ! Etait-ce une habitude chez nos marins ?
Émile Aubé a fait venir près de lui sa mère, et Paul les rejoignit mais après leur décès il se retrouve seul. C'est en mars 1931 qu'il décède à son tour, à quatre-vingt-treize ans. À sa demande, l'inhumation se fera sans fleurs ni couronnes.
Son oraison funèbre rappelle ses titres : doyen de « l'union fraternelle capbretonnaise des retraités civils et militaires », membre du « Secours mutuel St-Nicolas », du Syndicat d'Initiative, de l'Union catholique des Landes, membre du Touring-Club de France, etc. Et, de fait, il s?est tout à fait intégré aux activités de Capbreton.
Quelques dates le rappellent :
- le 9 septembre 1905 il assiste à un concert de Francis Planté dans la salle de l'école privée des garçons de la route de Bénesse ;
- le 11 octobre de la même année, c'est lui qui accompagne le ministre de la Marine dans sa visite du port. Il lui donne, ainsi qu'à M.Léglise, député, toutes les explications techniques ;
- en 1907 il fait partie des notabilités qui signeront le Registre des délibérations de la commune lors de l'inauguration de la nouvelle mairie de Capbreton ?
Lorsqu'il disparaît, on en parle comme d'un homme de haute distinction, d'une parfaite urbanité et d'une intelligence supérieure, bon jusqu'à l'excès et très serviable. « Nombreux sont ceux qui lui furent obligés et qui garderont de lui un souvenir durable que perpétuera, d'ailleurs, la rue qui porte son nom à côté de sa villa. »
En clôture de cet essai de biographie familiale, on peut s'amuser, comme le faisaient les frères Aubé, à compter les années qui les séparaient de la naissance de leur père, sous Louis XVI. Par lui, ils étaient dépositaires de souvenirs de l'Ancien régime, d'anecdotes inédites transmises oralement, et tous deux se faisaient un plaisir de les raconter en soulignant leur anachronisme. De fait, on va constater au décès d'Émile Aubé que son père était né cent- quarante-neuf ans plus tôt.
Les frères Aubé étant issus d'un second mariage, leur père avait cinquante-cinq ans à la naissance de Paul et cinquante-cinq à celle d'Émile. Celui-ci ayant vécu quatre-vingt-treize ans, cela fait bien cent quarante-neuf ans de décalage.
Anne-Marie Bellenguez
11.02.2002
J'adresse mes plus vifs remerciements à Mme Henry, descendante de la famille Aubé. qui m'a ouvert largement ses archives familiales.
Mes remerciements aussi à Melle Bardiau, fille de Marguerite Labèque, pour son aimable accueil et les précieux renseignements qu'elle m'a transmis.