Le rêve que les Capbretonnais de France berçaient depuis longtemps est devenu réalité en 1992, à l'occasion du 500ème anniversaire de la Découverte de l'Amérique, l'Office de Tourisme et la Ville de Capbreton organisèrent un voyage à l'île de Cap-Breton, (Nouvelle-Ecosse). C'était au moment de « l'été des Indiens » la végétation était embrasée, dorée et pourpre et la qualité de l'accueil des habitants compléta ce plaisir des yeux. La rencontre nous remplit d'émotion lorsque nous constatons que nos « cousins d'Amérique » n'ont rien oublié de l'ancienne France et qu'ils se battent, dans un milieu anglophone, pour conserver la langue et la culture française. L'occasion était belle de s'expliquer sur l'étonnante analogie des noms des lieux de part et d'autre de l'Atlantique, d'associer au drapeau tricolore éclairé du symbole acadien « l'étoile de Marie » le drapeau blasonnant aux armes du Capbreton de France. Instants privilégiés pour revivre l'histoire passionnante de nos ancêtres partis s'installer, à la fin du XIIIème siècle au sud de l'embouchure du Saint-Laurent, « au nom de l'innocence et du bonheur ».
lorsqu'un navigateur vénitien du nom de Jean Cabot, aventurier au service du roi d'Angleterre, lance son vaisseau, toutes voiles dehors, à la recherche de terres nouvelles.
Il aborde dans une île inconnue, en fait le tour et y trace presque 300 kilomètres de piste qui sont maintenant une superbe promenade qui ne peut laisser indifférent et est appelée le Cabot-Trail. Quelle n'est pas sa surprise de trouver, des lieux qui auraient déjà été baptisés de noms basques ou français dans cette île qui, elle-même, s'appelle Capbreton !
Or, ce nom de "Cap breton" est le nom européen le plus ancien de tout le territoire américain ...
Nous le savons, grâce à l'Université de Moncton.
Reste donc le mystère du premier « baptiseur » Qui a donc découvert ces terres lointaines du Canada avant Jacques Cartier ou Samuel Champlain, explorateurs officiels dont l'histoire a retenu le nom ?
Voici la prodigieuse légende dont se nourrissent les Capbretonnais de France...
...en un temps où l'Adour débouchait à Capbreton, les fiers marins, poursuivant la baleine jusqu'en des « Terres-Neuves » découvraient, vers 1392, une île qu'ils baptisèrent du nom de leur port d'attache « Cap-Breton » d'Amérique. Si, pour les Capbretonnais de France l'affaire ne fait aucun doute, un nombre croissant d'historiens sont aussi de cet avis.
Et l'on parle de Cabarrus ...
Il y a là bas, un adorable petit port, où s'alignent les casiers des pêcheurs de homards, un lac, une baie appelés maintenant « Gabarrus » alors que les cartes anciennes les appelaient « Cabarrus », nom bien connu dans le Sud-Ouest.
On a avancé l'idée qu'un capitaine de navire Cabarrus aurait été du premier voyage, conduisant la voile cent ans avant Christophe Colomb.
Or, c'est vers 1730, soit peut-être 300 ans plus tard, que Barthelémy Gabarrus capitaine de navire, né à Capbreton, les a officiellement baptisés.
Dès lors on est en droit de se poser la question suivante: Barthelémy a-t-il donné son nom en vertu de ses propres mérites, reconnus par le roi qui anoblit sa famille, ou bien a-t-il aussi désiré honorer le souvenir d'un de ses ancêtres premier découvreur de l'île et dont le souvenir se serait effectivement perpétué dans la mémoire collective capbretonnaise ?
Et d'où vient ce nom de « Acadie » ? ...
Lorsque les différents aventuriers accostent sur l'île, y trouvent d'innombrables lacs, des terres fertiles, des habitants aux moeurs bucoliques, des rivages poissonneux, des morues (poisson inconnu sur nos côtes) et des homards, tout ceci ressemble à un Paradis. Pensant aux poèmes grecs qui chantent le bonheur pastoral et la vie paisible en Arcadie, c'est ainsi qu'ils appellent ces terres nouvelles... Avec le temps, l'Arcadie perdra une lettre à cause de la mauvaise copie d'un cartographe et elle deviendra l'Acadie.
Richelieu décide de peupler l'Acadie ...
il y fait envoyer 300 hommes rigoureusement sélectionnés: "Français, catholiques, et de moeurs irréprochables..."
Et ce sont eux qui débaptiseront l'île de Cap Breton, pour faire plaisir au Roi, et elle s'appellera alors l'île ROYALE.
"Plus je les considère, plus je pense que ce sont les plus heureux du monde" ...
écrit leur gouverneur. Ils sont en effet exempts d'impôt, ont le droit de chasse, droit de pèche, droit de couper du bois...
Bien entendu, ces Français, heureux, catholiques et Acadiens vont susciter d'énormes jalousies de la part des sujets de la Couronne d'Angleterre.
La France va céder l'Acadie à l'Angleterre ... par le désastreux traité d'Utrech en 1713. l'Acadie se peuple alors de vingt mille Hightlanders et devient la Nouvelle Ecosse...
L'Ile Royale reste française mais les Acadiens vont être cruellement persécutés.
Pour se protéger des Anglais, ils fondent une forteresse à Louisbourg en 1745. Mais ils sont victimes de rafles et d'arrestations en nombre.Les Anglais qui veulent en finir avec l'Acadie, pillent les terres, confisquent les troupeaux, incendient les fermes....
Dès lors on est en droit de se poser la question suivante: Barthelémy a-t-il donné son nom en vertu de ses propres mérites, reconnus par le roi qui anoblit sa famille, ou bien a-t-il aussi désiré honorer le souvenir d'un de ses ancêtres premier découvreur de l'île et dont le souvenir se serait effectivement perpétué dans la mémoire collective capbretonnaise ?Et c'est « .Le Grand Dérangement »...
qui commence vers 1750. En1758, le dernier retranche ment de la forteresse « imprenable » de Louisbourg tombe. Alors commence une déportation en règle des Acadiens On les disperse dans des colonies anglaises. La citadelle sera détruite après la capitulation.
Et d'où vient ce nom de « Acadie » ? ...
Lorsque les différents aventuriers accostent sur l'île, y trouvent d'innombrables lacs, des terres fertiles, des habitants aux moeurs bucoliques, des rivages poissonneux, des morues (poisson inconnu sur nos côtes) et des homards, tout ceci ressemble à un Paradis. Pensant aux poèmes grecs qui chantent le bonheur pastoral et la vie paisible en Arcadie, c'est ainsi qu'ils appellent ces terres nouvelles... Avec le temps, l'Arcadie perdra une lettre à cause de la mauvaise copie d'un cartographe et elle deviendra l'Acadie.
Richelieu décide de peupler l'Acadie ...
il y fait envoyer 300 hommes rigoureusement sélectionnés: "Français, catholiques, et de moeurs irréprochables..."
Et ce sont eux qui débaptiseront l'île de Cap Breton, pour faire plaisir au Roi, et elle s'appellera alors l'île ROYALE.
"Plus je les considère, plus je pense que ce sont les plus heureux du monde" ...
écrit leur gouverneur. Ils sont en effet exempts d'impôt, ont le droit de chasse, droit de pèche, droit de couper du bois...
Bien entendu, ces Français, heureux, catholiques et Acadiens vont susciter d'énormes jalousies de la part des sujets de la Couronne d'Angleterre.
La France va céder l'Acadie à l'Angleterre ... par le désastreux traité d'Utrech en 1713. l'Acadie se peuple alors de vingt mille Hightlanders et devient la Nouvelle Ecosse...
L'Ile Royale reste française mais les Acadiens vont être cruellement persécutés.
Pour se protéger des Anglais, ils fondent une forteresse à Louisbourg en 1745. Mais ils sont victimes de rafles et d'arrestations en nombre.Les Anglais qui veulent en finir avec l'Acadie, pillent les terres, confisquent les troupeaux, incendient les fermes....
Et c'est « .Le Grand Dérangement »...
qui commence vers 1750. En1758, le dernier retranche ment de la forteresse « imprenable » de Louisbourg tombe. Alors commence une déportation en règle des Acadiens On les disperse dans des colonies anglaises. La citadelle sera détruite après la capitulation.
La place forte de Louisbourg a été, de nos jours scrupuleusement reconstituée et remeublée à partir des inventaires de l'époque.La visite est animée par des guides en costumes du XVIIIème siècle. quirecréent la vie des habitants de la forteresse. La délégation des Capbretonnais de France a eu la chance de se retrouver dans cette ambiance historique. Elle a aussi été reçue par la municipalité de Louisbourg et par son historien avec lequel nous sommes restés en liens d'amitié comme avec tous les chéticantains
L'Ile Royale reprend son nom de Cap-Breton. Par une ironie du sort, les Anglais lui rendent son nom d'origine, qui leur faint penser à la Grande Bretagne alors qu'ils en ont oublié l'origine française !
Cette guerre a été une hécatombe... Après 30 ans de pérégrinations où toute une génération naît dans des charrettes, on retrouve les Acadiens à St Pierre et Miquelon, en Louisiane... Ceux qui ont voulu rentrer en France, se retrouvent plongés en pleine révolution...
Certains reprendront le chemin de l'île, par petites étapes, gênés par la guerre d'indépendance américaine. En 1785, un groupe de quatorze personnes se stabilise au Nord ouest, au lieu-dit Chéticamp, dont le nom vient de l'indien "Mic Mac".
Les noms des 14 "vieux" qui ont peuplé Chéticamp, religieusement conservés, sont pour la plupart les patronymes des familles actuelles.
Ceux qui reviennent fonder Chéticamp sont d'abord pauvres comme Job ...
mais dotés de courage et de ténacité. Heureusement la pêche est bonne et le homard devient une importante ressource. Rapidement, ils construisent un moulin à farine et une église en pierres de taille.
Puis ils se groupent en coopérative pour l'exploitation fermière. Vers 1900. un prospecteur trouve de la pierre a plâtre et l'on crée une compagnie minière dont tout le monde achète des actions. Celle ci fonctionne pendant plus d'un quart de siècle et ferme définitivement en 1939. Il y a eu beaucoup d'espoirs, et des échecs, plusieurs mines d'or, de galène, de cuivre furent exploitées tour à tour, dont il ne reste que quelques trous à flanc de colline.
Les habitants de Chéticamp, vivent maintenant en système coopératif complet ...
moitié fermiers, moitié percheurs vivant aussi du tourisme.
Tout est en commun : Les assurances, la maison de retraite, le musée, la revue généalogique. La coopérative des femmes s'est spécialisée dans la fabrication de tapis au crochet : « le tapis Hooké ».
Vous pouvez même y prendre le bateau pour observer les descendants de ces baleines qui ont entraîné nos ancêtres vers les Amériques ...